Arrêt sur image sur l’exposition « GHETTO » au MOV

L’exposition GHETTO et la journée « Portes ouvertes » d’Henriquez Partners au Musée de Vancouver (MOV) sont une collaboration conjointe avec le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), European Cultural Centre (ECC) et le MOV, avec SFU Public Square.

GHETTO, une exposition créée par Henriquez Partners Architects de Vancouver et de Toronto est un projet de rezonage théorique qui imagine des structures physiques pour redistribuer la richesse des revenus perçus des touristes du monde entier pour financer le logement des réfugiés à Venise et maintenant à Vancouver. L’exposition vise à encourager un dialogue significatif sur notre responsabilité collective de prendre soin les uns des autres grâce à la création de villes inclusives.

Lors de l’entretien avec La Source, Gregory Henriquez déclare sans détour « notre studio est fondé sur la conviction que l’architecture doit être une expression poétique de la justice sociale. Pour qu’une chose soit belle, elle doit être éthique, et pour que quelque chose soit éthique, elle doit être belle. Notre raison d’être est de créer de belles communautés inclusives pour tous »

GHETTO a été initialement exposé à la Biennale d’architecture de Venise, au European Cultural Centre (ECC) en 2021, à l’annexe du Musée des beaux-arts de l’Ontario en 2022, et sera exposé au MOV du 23 août au 12 novembre 2023. GHETTO a reçu des prix du Centre culturel européen, de l’Architecture Master-Prize, de l’Architizer A+, et de l’Azure Magazine.

Vers la création de villes citoyennes. | Photo de Henriquez Partners Architects

Il est important de noter que le grand public est invité à participer à une journée « Portes ouvertes » pour le lancement et le vernissage de l’exposition GHETTO le 14 septembre prochain. L’événement vise à encourager le dialogue sur notre responsabilité collective de prendre soin les uns des autres. Il y aura de la nourriture, des boissons et de la musique. Gregory Henriquez et des représentants de l’ONU seront également présents. Les commentaires du public seront recueillis lors de cette journée portes ouvertes et tout au long de la durée de l’exposition grâce à une enquête en ligne.

Un roman graphique, écrit du point de vue du touriste et du réfugié, a été créé par Henriquez Partners Architects, décrivant comment chaque individu peut devenir citoyen de la communauté mondiale. Le livre illustre comment un modèle innovant de logement pour réfugiés en multipropriétés soutient intrinsèquement le potentiel de changer la vision du monde pour encourager l’inclusivité.

Pourquoi le mot GHETTO ?

« Le projet original est né sur la Piazza Mora à Venise » explique Henriquez « qui est adjacente au Ghetto de Venise, le plus ancien du monde datant du XVIe siècle par le Doge Leonardo Loredan. Le projet est donc devenu le parfait « anti-ghetto », un habitat plus positif et inclusif. C’est une façon de réapproprier le mot en quelque chose de plus humain, de plus beau. »

L’exposition propose donc une solution tout à fait originale et éthique pour abriter et intégrer les réfugiés du monde. Le projet envisage des logements pour réfugiés financés par des copropriétés touristiques à temps partagé. Comme on a en ce moment, par exemple, des petits impôts aux touristes pour soutenir les efforts écologiques.

« Comment vivrons-nous ensemble ? »

Le fil conducteur de cette exposition porte sur une thématique majeure qui se résume par cette question : Comment construire des villes inclusives ?

En somme, les thématiques abordées par cette exposition touchent des enjeux de société de grande importance aujourd’hui comme le logement, l’urbanisme, la question brûlante des réfugiés, les enjeux liés à l’immigration dans un cadre global avec en toile de fond le concept de l’inclusion. La question que l’on pose est : Que signifie être citoyen ?

L’installation GHETTO a permis de percevoir le projet sous deux angles : le cadre conceptuel et le détail architectural. Ces deux perspectives sont également claires dans le roman graphique du même nom, développé en parallèle avec l’exposition originale à Venise. Les récits du roman sont racontés à travers le prisme de deux personnages – le réfugié et le touriste – qui éclairent sur la manière d’embrasser la diversité, première étape vers la création d’une ville citoyenne.

L’exposition et le roman offrent diverses perspectives qui permettent au public de mieux comprendre l’objectif ultime du projet : illustrer la nécessité et la capacité de créer des villes inclusives.

Pour en savoir plus : www.museumofvancouver.ca