L’art et la culture étaient à l’honneur lors de la célébration de la Journée internationale de la francophonie dans l’Okanagan. Une occasion spéciale pour accueillir également de nouveaux-venus au Centre culturel francophone de l’Okanagan à Kelowna.
Élodie Dorsel – IJL -Réseau.Presse – Journal La Source
Le mercredi 20 mars, la communauté francophone de à Kelowna s’est réunie le temps d’une fin d’après-midi pour « un vin et fromages » au Centre culturel francophone de l’Okanagan (CCFO). Cette soirée soulignait une journée très spéciale pour les francophones vivant en milieu minoritaire, en cette journée internationale de la francophonie.
Les arts de la scène et l’art culinaire ont été mis à l’honneur lors de cette célébration conviviale, avec la participation, d’un expert fromager local et d’une pâtisserie francophone de la ville de Kelowna. Le tout agrémenté par la prestation d’un groupe musical francophone de la région. Environ une quarantaine de personnes ont pris part à cet événement qui mettait en valeur les talents locaux.
Outre la présence des habitués, il y avait l’accueil de nouveaux-venus francophones qui viennent d’emménager dans l’Ouest. Une sorte de baptême dans un nouvel environnement marqué d’accents linguistiques variés, en plus de la joie de vivre des locaux. « Je n’avais jamais entendu parler de la journée du 20 mars qui célèbre la francophonie, c’est une première pour moi ! » mentionne Diane Fouquet.
La nouvelle immigrante et son conjoint sont venus de France pour s’installer à Kelowna il y a cinq mois environ. Ils assistent à leur premier événement francophone dans leur nouvelle ville. « Ça fait depuis cinq mois qu’on vit au sein de la communauté anglophone, ce soir, c’est agréable de retrouver les étiquettes, la langue et la vitalité culturelle des gens présents. » de souligner son conjoint. Pour une première expérience, Mme Fouquet en est agréablement surprise. « Nous sommes bien accueillis, on se sent tout de suite inclus, on fait partie du groupe et c’est chouette. » décrit-elle.
Les deux expliquent pourquoi être immigrant dans une région anglophone du Canada comme un tour de chance. « On profite de la disposition du gouvernement canadien qui favorise l’implantation des francophones en milieu minoritaire, nous ça nous faisait plaisir de nous sentir, en quelque sorte, comme des ambassadeurs de la langue française auprès de la communauté francophone d’ici. » explique l’époux de Diane Fouquet. Il s’agit d’une contribution importante pour réussir à créer au Canada des communautés anglophones et francophones fortement bilingues où les langues officielles cohabitent paisiblement et s’enrichissent mutuellement.
La place du français et de l’anglais, côte à côte, est un sujet qui leur tient à cœur. Mme Fouquet, qui participe à un programme d’accueil pour perfectionner son anglais avec un mentor, affirme partager beaucoup de sa réalité durant les rencontres. « Ça marche dans les deux sens, elle m’apprend sa langue et je lui fait découvrir le côté francophone aussi. » déclare-t-elle. Pour les deux nouveaux arrivants, il y a une certaine fierté de vivre dans un pays bilingue et d’avoir plus d’une langue officielle. « Les Canadiens anglophones devraient être fiers d’avoir des Canadiens français parmi eux. » affirme le conjoint de Diane Fouquet.
Ce nouvel arrivant à Kelowna aimerait qu’il y ait plus de francophiles aux prochaines soirées du CCFO. « Ça serait bien d’avoir une stratégie pour inviter plus d’anglophones, plus de gens qui ne sont pas francophones, mais qui ont envie de découvrir ça. » propose-t-il. En effet, pouvoir partager sa culture est très enrichissant. Pour une première rencontre avec la communauté francophone de Kelowna, les deux francophones se sentent revigorés. « C’était une belle soirée intimiste et ça, j’apprécie. » indique Mme Fouquet. C’est quand même le fromage qui remporte leur coup de cœur. « Le fromage était très bon, j’ai presque cru qu’il était français, mais j’étais heureux d’apprendre que c’était un produit local, belle découverte ! » conclut le couple.
En attendant, dans les prochaines semaines, le Centre culturel francophone de l’Okanagan se prépare pour le festival de l’érable qui se déroulera du 25 au 28 avril prochain.