J’ai toujours était fascinée par les voyages, pourtant partir à la découverte de mon propre pays ne m’a jamais tenté. J’ai toujours préféré les escapades outre-mer aux vols domestiques.
Nul n’est prophète en son pays. Mais me voilà donc contrainte à rester au Canada, je choisis donc Vancouver, principalement pour sa situation géographique puisque c’est la ville la plus éloignée de la mienne : Québec.
Cette dernière est la plus vieille d’Amérique du Nord, ses sites historiques sont à couper le souffle et les gens sont polis et agréables.
En revanche, les hivers sont froids, pour ne pas dire glaciaux, et il n’y a pas autant de diversité culturelle. Il me fallait changer, voir autre chose. Vancouver m’a paru comme étant la meilleure solution. Elle s’oppose parfaitement à ma ville, autant d’un point de vue climatique que de philosophie de vie. Loin de dénigrer ma chère ville, je voulais juste goûter aux différentes facettes de mon pays.
On m’a souvent vanté le style de vie vancouvérois qui apparemment se distingue énormément du reste. On m’a dit « tu verras les paysages sont grandioses, la ville magnifique et cosmopolite ». La Colombie-Britannique c’est certainement un monde à part. Je pars donc avec toutes ces attentes, tous ces projets, tous ces rêves et avec l’envie presque incontrôlable de me jeter dans l’océan Pacifique. J’allais vivre à l’Ouest, et ça c’était vraiment quelque chose !
Après 7 heures de vol sans traverser aucune frontière, ce qui était pour moi déjà assez déprimant. J’atterris à Vancouver un jour froid et humide de janvier. De gros nuages gris illuminent une architecture encore plus grisâtre, le brouillard cache les montagnes et la couleur de l’océan Pacifique est loin d’être ce bleu turquoise que je me suis toujours imaginé. Me fallait-il un décodeur pour voir les couleurs? On aurait dit une triste toile de Monet. Bref, inutile de vous dire ma pénible désillusion. J’espérais juste que mon campus universitaire serait plus rayonnant.
Aucune envie de rentrer bredouille, je ne baisse pas les bras et je me force à découvrir les moindres recoins de cette ville pour ainsi ne rien rater à ce qu’elle peut m’offrir. Je vais même jusqu’à Whistler. Le printemps s’installe peu à peu, tout devient plus coloré, enfin un peu moins gris, et je me surprends même à contempler l’océan Pacifique depuis English Bay et à faire mon jogging à Stanley Park, malgré la pluie et le brouillard. Je compense aussi le manque de soleil avec mes suppléments quotidiens de vitamines D. Passé le cap de l’adaptation, surtout d’un point de vue climatique, tout me semble plus appréciable.
Rien que le fait de se trouver en plein milieu des gratte-ciel du centre ville, de voir les montagnes enneigées d’un côté et l’océan de l’autre, en valait vraiment le coup. Ces paysages en valaient vraiment la chandelle !
Je respire enfin l’air pur de cette métropole et je profite de sa diversité culturelle !