Aujourd’hui, tout comme le soleil, je ne me suis pas montré. Bien au chaud sous la couette ou dans mon canapé, je n’avais aucune envie de résister. Pourtant, j’aurais souhaité sortir, parler, socialiser et finalement, je n’ai rien fait. A la fin de la journée, je resterai une nouvelle fois insatisfait de m’être consolé du mauvais temps les yeux rivés sur ma télé…
Résumé imagé de témoignages ici et là récoltés, ces quelques lignes illustrent l’état d’esprit dont certaines personnes sont habitées au moment d’affronter la réalité des longues journées non éclairées. Avec l’arrivée de l’automne et de l’hiver, fini « l’humeur printanière » et place à « la tête dans les nuages ».
Présentes depuis des siècles dans le langage, les expressions qui associent le moral à la météo n’ont fait qu’anticiper les preuves scientifiques. Depuis les années 80, il est en effet établi que le manque de lumière au quotidien explique l’apparition de troubles chez certains. A l’inverse, si rien ne prouve que le soleil favorise le bien être, il facilite les sorties et les rencontres, ce qui améliore considérablement l’état d’esprit.
Selon certaines études1, le blues hivernal toucherait chaque année 20% des populations concernées par un type de climat comparable à celui de Vancouver. Une déprime qui se traduit par une baisse d’énergie, une dévalorisation de soi, un manque d’entrain pour les activités extérieures et une attirance prononcée pour les produits sucrés.
« En juillet 2007, à mon arrivée au Canada, je me souviens que les gens m’avaient averti sur les effets du temps sur le moral et je ne les avais pas pris au sérieux » témoigne Louay, originaire du Liban où le climat est habituellement plus clément.
« J’ai passé de très bons moments jusqu’au mois de novembre où j’ai commencé à me sentir moins heureux. Finalement, je suis entré en dépression. Il faisait froid et je me rappelle de la pluie qui me transperçait lorsque je sortais. Quatre ans après, je peux tout de même affirmer que la situation a évolué. Qu’il fasse beau ou non, cela n’affecte plus mon moral. »
Pour Bella, jeune étudiante arrivée de Corée il y a dix mois, un temps d’adaptation est encore nécessaire. « Dans mon pays, l’hiver est froid mais ensoleillé. Ici, le temps m’influence beaucoup, je ne veux pas sortir, je me sens parfois triste et ma famille me manque. » Une explication qui n’est pas sans rappeler l’étude conduite en 2008 par Gustave Nicolas Fischer, professeur de psychologie sociale et directeur du laboratoire de psychologie à l’Université de Metz, qui a démontré que les sentiments d’exclusion ou de solitude pouvait augmenter la sensation de froid. « Quand quelqu’un se plaint beaucoup du climat, il dit autre chose : sa vulnérabilité, son anxiété, ses sentiments dépressifs » analyse la psychanalyste et psychothérapeute, membre de l’Institut international de psychanalyse et de psychothérapie Charles-Baudouin, à Genève, Marie Romanens2. Ainsi, il est avéré que les personnes âgées et les personnes plus isolées sont davantage touchées par les périodes de déprime liées à la météo.
Bien entourée par ses proches, Katy, iranienne, est donc passée presque sans surprise entre les gouttes : « Quand je suis venue à Vancouver, il y a neuf ans, mes bons amis étaient déjà là. Je n’ai alors pas ressenti le mal du pays. Au contraire, j’ai profité de ma nouvelle façon de vivre en m’amusant beaucoup, sans traverser de périodes difficiles », souligne la jeune femme avant d’ajouter : « De toute manière, lorsque l’on travaille dans un pays ensoleillé, on ne prête pas d’importance au temps et on se retrouve enfermé dans un bureau en face d’un ordinateur. » La grisaille n’aurait donc aucun impact ? « Un peu », concède-t-elle. « Je me sens plus productive l’été que l’hiver mais avec le temps et les occupations, j’ai appris à ne plus remarquer la pluie. »
Justement, la pluie et les nuages, certains semblent s’en être accommodés depuis toujours. A ce titre, il est intéressant de noter que les personnes interrogées originaires de Vancouver ont bien souvent une toute autre approche. Forts de leur cercle social et peut-être plus habitués au climat, ils ont visiblement su trouver la parade. A ce propos, le témoignage de Jan, ingénieur confirmé natif de Colombie-Britannique, est éloquent : « Ici, je n’ai pas l’impression que nous associons souvent le mauvais temps à notre humeur quotidienne.
En général, nous concevons l’automne et l’hiver comme un moment à passer qui n’a rien de dramatique. Au contraire, nous trouvons des occupations. Personnellement, j’aime alors prendre soin de mon appartement en le rendant plus chaleureux et en mettant une musique d’ambiance sympathique. Certaines de mes connaissances attendent cette saison avec impatience pour les sports d’hiver. » Quant à Karen, agent d’accueil dans un centre communautaire, elle déclare en profiter « pour prendre le temps d’organiser soigneusement les fêtes traditionnelles comme Thanksgiving, Halloween et Noël. Je lis aussi beaucoup, cela permet de m’évader. »
Les lumières de l’esprit au chevet du manque du soleil, serait-ce là la solution ? Si vous en doutez, reste encore la luminothérapie ou le positivisme. Courage, après la pluie vient le beau temps…dans huit mois.
Et si ont simplement profité de cette merveilleuse pluie. Je ne jamais compris et je ne comprendrai jamais le pour quoi de mécontente des humains. Ont dirais que la plupart ont été créé que pour se plaindre, du temps, des amis, de la vie en général. Que s’il fait beau …c’est trop chaud, un pu de pluie sa saurai bien ; que si trop froid …un peu de soleil s’il vous plait..… sérieusement. Ont dirais que on est jamais fatigué de se plaindre.
Je dois dire que d’adore la pluie, le vent, uhmmm encore mieux quand il y une tempête. Quand il pleut je sorte que pour me baladé avec mon visage vers le ciel pour ainsi pouvoir sentir la pluie couler sur mon visage, c’est le meilleur moyen de relaxation, je ne rentre chez moi que une fois toute mouillé, je prends une douche et après sa un délicieux café amener directement du Costa Rica, je m’assoit dans mon canapé pour admiré les ondes dansent sur l’océan et continuer a remercié « Mother Nature » pour cet merveilleux cadeaux
Nancy P.
Victoria, BC