UBC Okanagan, la seule université au pays à accueillir B.A.R.K., un programme d’étude sur les animaux

La période des Fêtes est souvent synonyme de moments passés entourés de la famille, bien au chaud à la maison, et pouvant inclure quelques amis à quatre pattes – pas l’oncle Ted – mais les animaux de compagnie qui sont trop heureux de nous voir plus longtemps que d’habitude. En effet, ces petits êtres affectueux sont déjà connus pour offrir à leur entourage de nombreux bienfaits, comme une augmentation de la production d’hormones du bonheur et une baisse de la tension artérielle. Alors, qu’en est-il des troubles d’anxiété sociale ?

Élodie Dorsel
IJL – Réseau.Presse – Journal La Source

Camille Xinmei Rousseau, doctorante en études interdisciplinaires à l’U.B.C. Okanagan, s’interroge sur les bienfaits des chiens pour vaincre l’anxiété de parler en public. U.B.C.O. est le seul endroit à accueillir B.A.R.K., un programme d’étude sur les animaux. ABOYER se consacre à l’exploration du rôle des chiens de thérapie dans la promotion du bien-être sur le campus et dans la communauté, et collabore avec plusieurs chercheurs, comme Mme Xinmei Rousseau. « Je m’intéresse à la manière dont les chiens pourraient améliorer l’expérience scolaire des jeunes du secondaire, notamment au niveau des présentations orales », explique l’étudiante. 

Camille photographiée avec un chien du programme Building Academic Retention through K9s (B.A.R.K.) de l’UBC Okanagan. | Photo: Adam Lauzé

Durant sa maîtrise, ses recherches ont porté sur la lecture et l’effet d’une présence canine, notamment pour la motivation et la confiance en soi. Aujourd’hui doctorante, elle se tourne vers l’oral et l’anxiété que peuvent éprouver les jeunes face à une présentation en classe.

« Nous travaillons avec les enseignants pour savoir à quoi ressemblent les présentations en classe, ce qui est proposé aux élèves pour les soutenir face à cette anxiété. Nous voulons nous assurer de bien nous aligner sur ce qui se passe dans les classes en Colombie-Britannique », précise Mme Xinmei Rousseau. 

L’étude comprend également des entretiens avec des étudiants pour « comprendre leurs impressions sur cette expérience ». L’ensemble du processus de préparation d’une présentation orale est aussi important que la présentation elle-même : un élément passionnant à noter pour l’intégration d’un animal qui pourrait avoir autant d’impact dans la préparation comme dans l’exécution d’une présentation.

Après un baccalauréat à l’Université d’Ottawa et titulaire d’une maîtrise à l’Université Brock, la doctorante se sent chanceuse de collaborer avec le B.A.R.K. clinique de recherche à l’U.B.C.O. Grâce à ce programme, elle peut obtenir le point de vue de l’autre groupe dans ses recherches : les chiens. « Les maîtres-chiens de B.A.R.K. ont suggéré des considérations à tenir en compte pour le bien-être des animaux et la sécurité des élèves si un programme de thérapie canine scolaire est implanté », précise-t-elle.

“C’est drôle parce que quand j’étais plus jeune, j’avais peur des chiens, surtout des petites races, qui s’excitent beaucoup !”, admet l’étudiante. Pourtant, après avoir adopté un chien, cette relation entre l’enfant et le chien m’a beaucoup intriguée. » Ensuite, Mme Xinmei Rousseau a également dit ressentir un malaise face aux présentations orales: son sujet de doctorat lui est donc venu naturellement.

Mais alors pourquoi les chiens sont-ils plus nombreux que les autres animaux de compagnie ? ” Ce ne sont pas tant les chiens que les autres ; je crois qu’il faut avant tout comprendre le but de l’intégration. Que veut-on sortir de l’intégration de l’animal ? Après, c’est plus facile de choisir l’animal qui lui convient le mieux, qui vous convient », partage-t-elle. Souvent, le choix se porte sur les chiens car ils sont bien adaptés à l’interaction avec les humains. « Nous pouvons facilement les dresser et évaluer leur tempérament pour préparer l’animal et réussir correctement une intervention », précise l’étudiante.

Camille Xinmei Rousseau défendra prochainement sa thèse de doctorat avec éventuellement un soutien poilu. « Je n’ai pas encore confirmé si je pourrai avoir un chien de thérapie avec moi pendant ma soutenance, mais je sais que personnellement, cela m’aiderait », s’exclame-t-elle.