Le Festival « Reel to Real » tant aimé par les enfants et les jeunes, de retour à Vancouver

Le Festival Reel to Real est de retour à Vancouver du 7 au 16 avril. L’événement, tant attendu, va faire le bonheur des jeunes cinéphiles avec des films abordant l’aventure, la découverte et l’imagination. Parmi les nouveautés de cette année, Jules au Pays d’Asha, un conte fantastique de la réalisatrice québécoise, Sophie Farkas Bolla. Une place de choix est accordée au cinéma autochtone.

Basé depuis longtemps à Vancouver, le festival Reel to Real offre le meilleur du cinéma canadien avec un espace pour des discussions sur les différentes perspectives culturelles existantes au sein de la société. Entre autres films, aux premières loges, huit longs métrages qui explorent les thèmes de l’enfance, des amitiés et de la communauté.

La soirée d’ouverture accueillera le film, Nina and the Hedgehog’s Secret, un long métrage français réalisé par Alain Gagnol et Jean-Loup Felicioli. Il suit l’histoire d’une jeune Nina qui aime écouter, le soir, les histoires passionnantes de son père. Lorsqu’elle apprend qu’il vient de perdre son emploi, elle part à l’aventure avec son meilleur ami à la recherche d’un trésor caché dans l’un des entrepôts abandonnés. Les jeunes cinéphiles pourront voir à la soirée de clôture le film Coco Farm dans lequel Max, un jeune garçon de 12 ans, ouvre sa première entreprise agricole qui consiste à élever des poules. La réglementation québécoise se révèle parfois implacable et ridicule, mais Max se dote d’une vision et d’une équipe pour concrétiser ses aspirations.

Scène du film Jules au Pays d’Asha. | Photo du Festival Reel to Real

Coup de projecteur sur le conte Jules au Pays d’Asha

Le premier long métrage de Sophie Farkas Bolla, une réalisatrice que La Source a rencontrée pour comprendre le message et la démarche qu’elle a voulu transmettre au public. « Le tournage a été compliqué dans la mesure où il y avait beaucoup de cascades – nous avons eu 26 jours pour tourner sur un terrain difficile. » Un tournage laborieux et intensif avec une échéance limitée dans la durée de production pour boucler le film de Sophie Farkas Bolla – Jules au Pays d’Asha, qui a été filmé dans le nord du Québec, dans les Laurentides. Un travail qui s’est avéré ardu mais qui démontre un certain sens du voyage et des aventures et en toile de fond des paysages sublimes.

Il est facile de constater que Sophie Farkas Bolla a toujours abordé son travail en s’appuyant sur une fable, un format qui repose surtout sur la représentation et le symbolique pour animer les personnages et les péripéties. Le film ne constitue certainement pas une déviation par rapport à son style qualifié par certains comme étant unique – à l’aide de ce format particulier, elle cherche à proposer un film qui parle de la formation d’amitiés, dans ce cas entre Jules et Asha, ainsi que le pouvoir de l’imagination d’enfant qui mène à sa perspective très personnelle à l’égard des autres.

La réalisatrice a été élevée à Montréal, dans une société québécoise qui n’était pas si exposée à la culture et à l’histoire des Premières Nations qu’elle ne l’est aujourd’hui. Malgré les contraintes que présente un film pour enfants, c’est-à-dire que l’on ne peut pas directement aborder des thèmes très sérieux ou souvent réservés aux adultes, Sophie Farkas Bolla cherche malgré tout à offrir un film qui présente la réconciliation aux enfants. En filigrane, c’est un message axé sur une connaissance partagée des deux réalités. Pour ce qui concerne ses projets, Sophie Farkas Bolla indique qu’elle continue de travailler sur deux autres films pour enfants, en plus d’un nouveau film à l’intention d’un public plus âgé.

En somme, pour la réalisatrice, ce sont sept années qui se sont écoulées du début jusqu’à la fin du tournage du film Jules au pays d’Asha. Les scènes du film se passent pendant les années 1940 peu après la Grande Dépression. Une période marquée par des taux de chômage élevés. « Nous avons travaillé avec les différentes communautés autochtones pour écouter leur histoire, […] [et comprendre leur culture.] » Ce qui donne au film un sens précis du déroulement des événements historiques, ainsi qu’une représentation fidèle des peuples autochtones qui habitent dans la région et ses alentours depuis des centaines d’années.

La projection en vedette du film Jules au pays d’Asha lors du festival vient récompenser en aval des efforts colossaux de travail ayant conduit à la production de ce chef d’œuvre cinématographique.

Pour plus d’information sur le Festival Reel to Real, visitez : www.r2rfestival.org

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